
Fos-sur-Mer : une contamination alarmante de l’eau
dans le réseau d’eau du Grand Port Maritime de Marseille à Fos-sur-Mer
L’entreprise Selectra a récemment compilé des données préoccupantes sur la présence de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau, mettant en évidence des niveaux alarmants dans le réseau d’eau du GPMM de Fos-sur-Mer. Cette ville industrielle, déjà connue pour ses enjeux environnementaux, affiche des concentrations bien au-delà des seuils réglementaires, soulevant des inquiétudes majeures quant à l’impact sur la santé des habitants.

Un taux de PFAS six fois supérieur à la norme
D’après Selectra, le seuil maximal autorisé pour les PFAS est fixé à 0,1 µg par litre d’eau potable. Pourtant, en décembre dernier, les analyses ont révélé un taux de 0.684 µg/L dans le réseau d’eau du GPMM de Fos-sur-Mer, soit près de sept fois la limite autorisée. Ce constat est d’autant plus préoccupant que la ville est située dans une zone fortement industrialisée, notamment avec la présence du grand port maritime de Marseille et d’industries pétrochimiques.
Les Agences régionales de santé (ARS) concentrent leurs efforts sur les réseaux où une contamination était déjà suspectée, ce qui explique pourquoi ces substances sont détectées en priorité dans ces zones. Cependant, l’ampleur de la pollution reste encore mal connue à l’échelle nationale.
Quels risques pour les habitants ?
Les PFAS sont accusés d’avoir des effets néfastes sur la santé. Une étude récente de l’Inserm a mis en lumière leur impact potentiel sur le développement du fœtus et le placenta. Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a confirmé leur implication dans diverses pathologies : augmentation du cholestérol, troubles endocriniens, cancers, effets sur la fertilité, atteintes du foie et des reins, etc.
Une réglementation qui se durcit
Face à ces risques, la législation évolue. Dès le 1er janvier 2026, l’utilisation de PFAS sera interdite dans plusieurs produits du quotidien, notamment les cosmétiques et certains textiles. Cette mesure, portée par Les Écologistes, vise à limiter la dispersion de ces substances dans l’environnement et à protéger la santé publique.
Une situation préoccupante à surveiller de près
Les données actuelles confirment que Fos-sur-Mer fait partie des zones les plus touchées par la pollution aux PFAS. La mise en place de plans d’action pour restaurer la qualité de l’eau distribuée devient essentielle pour garantir la sécurité des consommateurs. Dans les années à venir, l’évolution de la réglementation et l’intensification des contrôles permettront peut-être d’apporter des solutions concrètes à ce problème environnemental et sanitaire majeur.




No comment yet, add your voice below!