Une superbe journée oraganisée par le club taurin Titi Boncoeur de Port Saint louis du Rhône

Un Carmen général parfaitement approprié

Auteur : Patrick PONS de labouvineparpatrick

Photos : L’oeil 2 l’oiseau, retrouvez toute les photos sur son facebook

Descendre à Port Saint Louis du Rhône vous y venez, en saison touristique, pour deux raisons: la première concerne les aféciouna de la plage Napoléon et de la grande bleu, et la seconde ce sont les aféciouna au sens avéré du terme qui nous intéresse. Force est de constater que les premiers sont les plus nombreux, et cela ne date pas d’hier. Car, quel que soit le président du Toro Club St Louisien, aujourd’hui Joris Alvarez, et bien il faut faire avec. Même avec une journée complète d’animation et la traditionnelle finale du Titi Boncoeur, particulièrement attrayante cette année avec deux raseteur à deux points d’intervalle, Bouhargane 34 et Chevalier 32, et bien même constat: dur dur de faire déplacer les aféciouna. Quoique à la comptée frôlant les 400 spectateurs, ce n’est pas trop mal, d’autant qu’ils ont su apprécier et décortiquer les superbes phases de la finale. Heureusement la fé est toujours bien accrochée.

Avec la bénédiction du Cardinal

C’est Lancier de Cuillé 574 qui débroussaille le terrain: Il fallait un premier, ça lui tombe dessus disons que, pour faire un jeu de mots, dans la mesure où il n’a absolument rien refusé, les raseteurs se sont bien chauffés sur quelques bouillantes poursuites en 12’30 avec la musique amplement méritée. En second Pégoulier de Tibério 127: Gère sa course, sa tenue de piste et ses réponses à sa guise. Tranquille quoi… A droite il faut le surprendre ce n’est pas le cas, alors il accorde seulement de l’importance à la gauche sur Lopez et Bouhargane avec qui les Carmen résonnent. Conserve son deuxième gland. Avant l’entracte voilà Cardinal de Gillet 465: Sollicité sans ménagement, des fois sans trop la manière, il est performant avec 3-4 accélérations, puis deux envolées derrière Boukharta, une troisième avec Chevalier, cela correspondant à six minutes aux attributs. Car aux ficelles, un peu trop délaissé, il faut attendre la 14′ pour une quatrième envolée après Chevalier, mais, entre-temps, bien que le président de course Joris Alvarez face monter la ficelle à 400€, elle retourne au toril. Musique évidemment.

Corail un trésor sur les rails

En quatrième Charmeur de Lautier 451: Même dans la piste ronde il ne se trompe pas pour se positionner. De fait, les rasets se doivent d’être à la hauteur, ils le sont de la part de Chevalier, Martinez et Bouhargane sérieusement enfermés en venant conclure cornes prêtes à faire mal. Ensuite, se dégarnit dans sa seconde et fin de course, où malgré Montésinos et Oufkir qui le sollicitent pour venir au bout, il est centriste ce qui le pénalise pour sa moyenne. Conserve sa ficelle à 350€ en musique. En cinquième Trélus de Nicollin 652: Entouré, cerné et embastillé de « Lafonistes » Trélus avait belle réputation. Sauf qu’il reçoit le premier raset à la 8’30 de Boukharta derrière lequel il bascule de rage, et rebelote derrière ce même Boukharta à la 12’30. Pendant ce temps, au micro, Joris Alvarez fait monter, monter la cocarde, et l’ultime raset à la 15′ de Bouhargane ne change rien, on en reste là cocarde intacte à 550€. Musique mais fâcheux pour tout le monde. En sixième Corail de Rouquette 729: Avec les premières escarmouches face à des blancs voulant se rattraper de la frustration précédente, on se dit qu’il va payer l’addition, vite fait bien fait. Sauf qu’à la 9′ Oukharti donne des frayeurs en se couchant et évite de justesse la blessure. Et à partir de là, sa course change de dimension. Elle passe dans la rencontre de deux types: Lopez (photo ci-dessus) et Oufkir qui, tour à tour, le remette sur rail, traverse la piste en tous sens dans le berceau des cornes et, n’écoutant plus que leur courage, lui font réaliser des poursuites d’une rare émotion suscitant l’adrénaline des spectateurs et une fin de course tout simplement grandiose dans l’intensité et le danger. Ovation pour ce trio et Corail avec sa deuxième ficelle. Magnifique. Enfin en conclusion Togo de Cuillé 616: Pas de difficultés majeures, en revanche pour le spectaculaire, à proprement dit, il ne bricole pas. Donnez-lui de l’allonge, il décolle derrière Bouhargane, sur Boukharta, grosses actions derrière Montésinos, Lopez, Bouhargane, un puissant sur Boukharta. Idéal pour terminer avec les honneurs et sa deuxième ficelle.

Lopez-Oufkir à vous donner des frissons

On avait prédit, ou soupçonner, une finale du Titi Boncoeur animée et donc attrayante, et bien elle le fut avec 4x4x3 raseteurs. Pas pour la victoire de Jamal Bouhargane qui, avec expérience, a su la gérer en faisant les rasets qu’il fallait au bon moment devant un Rémi Chevalier, second au départ et, qui après une belle entame au premier taureau, un gland et une ficelle, prenez la tête pour ensuite ne plus être dans le coup.

Mais si cette finale a vécu de grand, de très grands moments, elle le doit à quatre minots. D’abord Ismael Oukharti venant prendre une deuxième place ô combien mérité et obligeant Bouhargane à ne pas s’endormir sur son avance. Chapeau. Voire Milan Boukharta qui ne fut pas en retrait Et puis évidemment Florian Lopez et Kais Oufkir qui ont su faire vibrer le public avec le taureau Corail, dans une prestation qui fera date, non seulement dans la temporada saint louisienne mais aussi sur la saison. Et si Florian a eu le prix du meilleur animateur, on ne peut le dissocier avec Kaïs. Toutes nos félicitations, de même qu’au président de course Joris Alvarez, sans parler d’une élocution toujours impeccable. Bravo et le Carmen général était parfaitement approprié. .

 

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